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Gembloux se dotera d'un schéma communal de développement commercial

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La réalisation d'un schéma communal de développement commercial a été approuvée à l'unanimité ce mercredi 24 avril lors de la séance du conseil communal. Ce schéma permettra à Gembloux de disposer d'un outils stratégique définissant les objectif pour le développement commercial de son territoire. Actuellement, le seul outil "exploitable" est le schéma régional, lequel ne fait cependant pas référence à Gembloux.

"Voilà un point important à caractère structurel, voire structurant. Nous avons rencontré des commerçants pour un échange sur la situation de tous les jours. Ce schéma communal nous permettra à terme, c'est en tout cas l'ambition, d'avoir un cadre qui viendra compléter, au niveau local, celui qui existe déjà au niveau régional. Il permettra d'accompagner, d'encadrer et de stabiliser l'appareil commercial sur le territoire gembloutois" explique d'emblée Benoît Dispa.

Optimiser l'organisation du commerce

Un schéma communal de développement commercial est un outil stratégique qui définit les objectifs en matière de développement commercial à l'échelle d'une Commune. Le schéma régional, déjà en place, étudie les principales grandes villes wallonnes. Gembloux n'y est pas souvent cité. Comme à Hannut depuis 2015, le schéma communal permettra d'obtenir un diagnostique clair ainsi qu'un inventaire des cellules commerciales vides sur l'ensemble du territoire communal. Une évaluation du potentiel commercial ainsi que les déficiences et contraintes rencontrées sur la commune sera également disponible. D'autre part, ce schéma permettra d'obtenir des options et recommandations pour le développement commercial du territoire, par exemple pour maximiser au mieux l'implantation des infrastructures commerciales en favorisant leur intégration dans l'environnement urbain. Il permettra aussi de pouvoir programmer le développement commercial dans certaines zones comme le quartier de la gare. 

Vu que le seul schéma d'organisation existant est régional pour l'instant, il est compliqué de faire entendre l'avis de la ville auprès du fonctionnaire en charge des implantation commercial quand de nombreux promoteurs tentent leur chance en introduisant leur demande de permis. "Cet outil sera une motivation supplémentaire pour orienter les porteurs de projets ainsi que pour gérer les implantations commerciales futurs. Nous espérons avoir des recommandations sur les actions à mener dans un souci de développement harmonieux et équilibré de l'activité économique gembloutoise" explique Jeannine Denis.

Le secteur du commerce représente 20 % de l’emploi gembloutois : 1.355 travailleurs, dont 440 indépendants

"En matière de commerce, rien n’est jamais acquis.

Usant de la liberté de commerce qui leur est reconnue, les professionnels du secteur, petits indépendants ou groupes économiques de plus grande taille, font évoluer en permanence leurs pratiques, sous l’effet de la concurrence entre eux ou du changement des habitudes de consommation, qui sont elles-mêmes de plus en plus volatiles. Entre l’offre et la demande, le point d’équilibre est sans cesse à redéfinir.

Il y a dix ans déjà, la Ville de Gembloux s’interrogeait sur ces mutations. En 2009, elle a commandé auprès du CREAT, le centre de recherches et d’études en aménagement du territoire de l’UCL, une étude prospective et stratégique sur les impacts de son propre développement, lequel était déjà très perceptible notamment sur les plans démographique et urbanistique.

Le Bourgmestre Benoit Dispa fait régulièrement référence à cette étude et les orientations prises par la Ville dans son développement territorial s’en inspirent largement.

Parmi les 5 moteurs du développement de Gembloux identifiés par le CREAT, l’activité commerciale figure en bonne place, au même titre que le développement résidentiel, l’offre scolaire, le secteur économique et celui de la mobilité, autant de moteurs qu’il convient de régler pour qu’ils concourent chacun à un développement global au bénéfice de la population.

On ne le sait pas suffisamment, mais le secteur du commerce représente 20 % de l’emploi gembloutois : 1.355 travailleurs, dont 440 indépendants. C’est considérable et, selon certaines analyses, l’offre n’est pas arrivée à saturation : il existe encore des marges de progression, le pays de Gembloux n’ayant pas encore atteint son plein potentiel.

Sur base de ces constats, le CREAT formulait diverses recommandations. Il était proposé, entre autres, de requalifier le commerce en centre-ville et de lui conserver une spécificité qualitative, de contrôler la multiplication des moyennes surfaces le long des voiries régionales en les concentrant dans les pôles existants, de préserver les commerces de proximité dans les villages. Parmi toutes ces propositions, il était aussi demandé de repenser l’aménagement de la Place de l’Orneau !

Depuis que le CREAT a publié, en décembre 2011, une synthèse de son étude, la situation a bien sûr continué à évoluer.

De nouvelles enseignes sont apparues, d’autres ont disparu. Certaines localisations se font plus attractives que d’autres.

Et surtout, de nouvelles tendances se font jour, pour le pire ou pour le meilleur : que l’on songe, par exemple, à l’essor de l’e-commerce, qui met à mal certains points de vente traditionnels, ou, à l’inverse, au regain des circuits courts, qui peut favoriser le commerce local.

Devant toutes ces mutations qui affectent nos modes de consommation, le groupe Bailli comprend et soutient la volonté de la nouvelle Echevine du Commerce d'actualiser les données disponibles et de structurer les perspectives de développement de ce secteur important.

La Wallonie s’est dotée, en 2014, d’un schéma régional de développement commercial. Il est temps, pour Gembloux, de se doter d’un schéma communal de développement commercial, à l’instar de communes comme Hannut ou Marche-en-Famenne.

Nous soutenons les objectifs de cette démarche innovante :

1. établir un diagnostic clair de la situation commerciale actuelle,

2. formuler des recommandations pour le développement commercial sur l’ensemble du territoire communal,

3. se doter d'un plan d'actions précis à mettre en oeuvre à court et moyen termes.

Parce qu’elle relève du secteur privé, l’activité commerciale échappe largement au contrôle des autorités publiques, en particulier des pouvoirs locaux. Il faut en être conscient.

Nous avons cependant un rôle à jouer pour accompagner, encadrer et soutenir le commerce local.

Au-delà des actions à mener quotidiennement pour assurer la sécurité des passants, faciliter la mobilité des clients ou garantir la propreté des espaces publics, la Ville disposera, avec ce schéma communal de développement commercial, d’un outil utile et nécessaire pour consolider l’offre commerciale sur son territoire.

Le groupe Bailli approuvera donc le cahier des charges présenté ce soir et sera très attentif au travail que le bureau d’études devra réaliser en concertation avec les services de la Ville et l’ensemble des acteurs locaux" explique Véronique Mouton pour le groupe Bailli.

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