Deux entreprises en grande difficulté

Ce mardi 24 septembre, dès la première réunion de la Commission de l’Economie, j’ai interrogé le nouveau Ministre de l’Economie sur les menaces pesant sur deux entreprises réputées, Lhoist et OSL.

Lhoist

L’entreprise Lhoist, grande productrice de chaux et de dolomie, a décidé de réduire drastiquement son personnel et de supprimer 117 postes sur ses trois sites de Namur, Rochefort et Engis. Selon la direction, les ventes auraient chuté de plus d’un tiers au cours des 10 dernières années en Belgique.

J’ai donc interrogé le Ministre Willy Borsus sur la situation du groupe : le chiffre de 117 postes supprimés est-il irrévocable ? Combien de licenciements secs ? Quelles possibilités de prépension ? Quel accompagnement pour les travailleurs ? Que peut-on espérer des 90 millions d’investissements annoncés par l’entreprise pour les 5 prochaines années ?

Dans sa réponse, le Ministre W. Borsus a malheureusement confirmé une réduction du personnel de 20 % entre 2020 et 2021 : 64 personnes sont concernées à Hermalle, 39 à Marche-les-Dames et 14 à Jemelle. Lhoist veut stopper certaines activités jugées non-compétitives, tout en se concentrant sur des activités plus porteuses sur le marché européen actuel et futur. La consultation des interlocuteurs sociaux a débuté, avec l’espoir de limiter au maximum le nombre de licenciements, grâce au recours à des dispositifs de prépension ou de départs volontaires.

Le 26 septembre, la direction compte présenter la répartition des suppressions d'emplois par service et la réorganisation des activités. Lhoist annonce aussi un investissement de 90 millions d'€ sur les 5 prochaines années en vue de spécialiser chacun de ses sites : à Marche-les-Dames, on se concentrera sur le concassage ; à Hermalle, sur l'investissement dans des fours verticaux et Jemelle deviendra la seule usine de production de chaux en Belgique.

J’ai insisté auprès du Ministre pour qu'un dispositif d'accompagnement en termes de recherche d'emploi soit rapidement mis en place pour les travailleurs concernés, car derrière les chiffres, il y a autant de situations individuelles gravement mises en péril.

OSL

Le 9 septembre dernier, un véritable choc s’est abattu sur le personnel de la société OSL (Océ Software Laboratories), située dans le parc scientifique Créalys à Gembloux. L’ensemble du personnel sera vraisemblablement licencié, des employés aux directeurs en passant par les cadres. Une cinquantaine d’emplois sont concernés, principalement des chercheurs et experts informatiques hautement qualifiés.

Il s’agit pourtant d’une entreprise d’excellence, véritable fleuron de la recherche informatique dans le Namurois, avec un haut niveau de savoir-faire en matière d’ingénierie logicielle.

J’ai interrogé le Ministre de l’Economie sur les menaces de délocalisation vers les pays de l’Est, sur les contacts à prendre en vue d’une reprise éventuelle de l’entreprise et sur l’accompagnement à proposer aux employés.

Selon le Ministre, la direction générale d'OSL n'a pas encore confirmé le scénario de la fermeture et d’un transfert des activités vers la Roumanie, mais les plus grandes craintes sont de mise. Dans le cadre de la procédure Renault, des analyses et consultations des représentants du personnels seront mises en œuvre. Le Ministre a salué les initiatives prises par la Ville de Gembloux et le Bureau Economique de la Province en vue de préserver cet outil. Il s’est engagé à explorer toutes les possibilités de reprise et a annoncé la tenue d’une réunion, ce 24 septembre, avec la Sogepa pour tenter d'identifier un ou des repreneurs potentiels.

A mon sens, il serait désastreux de perdre l’expertise de cette société et de son personnel. La possibilité d'une reprise est évidemment la meilleure solution et tout doit être mis en œuvre pour atteindre cet objectif.

Comme Député wallon, je resterai très attentif au sort de ces deux entreprises et au soutien que la Région doit apporter à leurs employés et ouvriers.

Parlement

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